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Mais, ceste chanson, qu’en dites-vous ?… ne trouvez-vous pas qu’elle est…

Élise.

Singulière.

la Marquise.

Singulière ! oui, en effet, très-singuliere…… n’est-il pas vrai, Fierval ?

Fierval, sortant de la rêverie où l’a plongé Catherine.

Eh, oui, charmante…

Élise, le fixant.

À quoi, rêvez-vous donc, Monsieur ?

Catherine, à Élise.

Eh bien, Mademoiselle, l’exemple de Julie ne vous effraie-t-il pas ?

Élise, froidement.

Non, Madame Catherine, non ; on ne cède pas toujours à une folle passion, et l’on ne choisit pas toujours si mal.

Catherine, avec ſentiment.

Mademoiselle, le sentiment qui laisse la liberté du choix ne fait pas plus l’éloge de celle qui l’éprouve, que du malheureux qui l’inspire.

Fierval, à part, regardant Catherine.

Cette femme a de l’originalité, je m’en occuperai.

Henry, qui l’observe.

Plaît-il, Monsieur ?