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— À propos, maman, quand donc aurez-vous pitié de nos longues amours ?

Élise, fièrement.

Mais, Monsieur…

Fiervale.

Ah ! oui, j’entends ; vous ne voulez pas qu’on parle pour vous : la décence… c’est juste. — Mais moi, moi, que rien n’oblige à être de mauvaise foi, je vous avouerai, belle maman, que je ne saurais plus long-tems languir dans une telle anxiété ; je meurs, je brûle, je sèche !… et il faut… en honneur, il faut que vous vous décidiez sous les vingt-quatre heures, si vous ne voulez pas me voir la victime de quelque catastrophe. (Il mange.)

la Marquise, avec bonté.

Fierval, si votre passion pour ma fille est aussi vive que vous la dépeignez, peut-être aura-t-elle bientôt sa récompense, car, sous huit jours, Élise sera mariée.

Catherine, étonnée et triste.

Mariée !

la Marquise.

Vous en paroissez surprise.

Catherine.

Il est vrai, Madame.

Fierval.

Cependant rien n’est plus simple. Lorsqu’il existe dans le même lieu un homme aimable, une jolie