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Fierval.

Mais c’est un aveu que cela ; je le récompenserai en tems et lieu. — Et cette petite Fanchette ! — toujours gentille à manger ! (Il l’embrasse. Fanchette honteuse s’essuie la joue et se range contre Catherine.)

la Marquise, assise.

Allons, allons, étourdi, prenez-votre place.

Fierval, s’asséyant, à Elise.

À côté de vous ? — Ah ! c’est trop de plaisirs à la fois ! — Mais qu’avez-vous, charmante cousine, vos beaux yeux paraissent chargés de quelque nuage ?

Élise, à demi-voix.

Quand ce ne serait que vos familiarités !……

Fierval.

Ah, pardon ! — Mais vous connaissez bien celle qui remplit uniquement mon cœur, qui seule pourra jamais l’occuper…… (Il lui baise la main.)

la Marquise.

Mais ne vous gênez pas, Monsieur. — Ne vous ai-je donc fait appeler que pour me rendre témoin de vos galantes entreprises ?

(Pendant ce dialogue Catherine et les deux autres servent le déjeûner.)

Fierval.

Témoin !… ah !… vous en seriez plutôt l’objet, si… le respect… (La Marquise lui impose silence.)