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Scène XI.

LES PRÉCÉDENS, FIERVAL, HENRY, FANCHETTE.
Fierval, entre en riant.

Mais c’est une gageure !… je ne voulais pas le croire. (Il salue.) Dites-moi donc, Madame, dans quel roman pastoral avez-vous pris l’idée d’un déjeûner qui nous retranche inhumainement deux bonnes heures de repos ?

Élise.

C’est Madame qui a desiré…

la Marquise.

Comment, jeune homme, vous dormiriez encore, quand le jour est si beau, l’air si frais ?… La nature…

Fierval.

Ah ! la nature, oui ; vous aimez la nature, belle maman, et vous avez raison ; moi je l’aime assez aussi, mais pas de si bon matin.

Catherine.

Quand vous voudręz, Mesdames…

Fierval.

Eh ! voilà notre belle fermière !… Bonjour, ange de mon cœur. — M’aimez-vous toujours bien ?

Catherine, lui faisant la révérence.

Autant que vous méritez de l’être, Monsieur.