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Élise.

Un peu trop, peut-être, pour une paysanne ; j’aime assez à entendre parler à cette sorte de gens le langage qui leur est propre.

Catherine, arrangeant avec Fanchette le déjeuner, la table, &c.

Combien de couverts, Mesdames ?

la Marquise.

Quatre. Il faudrait envoyer chercher ces Messieurs.

Fanchette, vivement.

Oh ! pour monsieur d’Lussan, vous n’l’aurez pas, Mesdames, car j’l’avons vu passer, il y a près d’une grosse heure, qui alliont avec son livre et son chien s’promener du côté d’la Grange-aux-Bois.

Élise, à sa mère.

Ce serait, depuis trois mois, la première fois qu’on l’aurait apperçu le matin.

Catherine, arrangeant toujours la table.

Mais, en effet, ce Monsieur est bien solitaire ! moi qui en parle, je n’ai pas encore eu l’honneur de le voir en face.

Fanchette, à part.

C’n’est pourtant pas faute de le regarder.

Élise, piquée.

Eh bien, laissons-le à ſes rêveries ; monsieur de Fierval nous en dédommagera ; il s’occupe de nous, au moins.