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sur pied. Madame Catherine vous appelait déjà quand j’sommes venue : l’heure des comptes est b’en loin, comment allez-vous faire ?

Lussan, distrait.

J’y songeais. — Dites moi, Fanchette, à quelle heure Catherine s’est-elle levée ?

Fanchette.

À cinq heures.

Lussan, avec joie.

Et elle m’a demandé aussi-tôt ?

Fanchette, bonnement.

Oh que non ; elle a fait sa tournée d’abord, comme de coutume, elle a distribué l’ouvrage à chacun, et c’n’a été qu’quand maître Philippe allait s’en aller à la ville, qu’elle s’est apperçue qu’vous n’étiez pas là pour prendre l’compte de ce qu’il y avait dans ce chariot ; mais elle l’a pris pour vous.

Lussan, préoccupé.

Je prétexterai une affaire. J’ai envoyé chez Robert, hier au soir ; elle l’ignore : je dirai que j’ai été payé ce matin. (Il va du côté de la ferme.)

Fanchette.

Hé b’en, hé b’en, où allez-vous comme ça ? vous ne pouvez pas rentrer à c’theure : tout l’monde vous verrait.

Lussan.

Tu as raison. Je rentrerai quand on sera retourné au travail. Causons un peu.