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Scène VIII.

LES PRÉCÉDENS, hors HENRY et FANCHETTE.
Fierval.

Que veut dire ceci ?

Boniface.

Je vais vous l’expliquer, Monsieur. — Je vous ai tantôt annoncé une condition sans laquelle je ne pouvais goûter la douceur d’enrichir ma nièce ; la voici… C’est que, dans le cas où le hasard, ou des événemens que je ne pouvais prévoir, nous feraient découvrir la malheureuse veuve du fils que j’ai perdu, ma nièce et moi lui rendrions à l’instant la fortune dont elle fut dépouillée par la mauvaise conduite de son mari ; fortune que je ne puis évaluer, puisque je ne l’ai pas connue, mais que l’honneur me commande de remplacer par l’hommage entier de la mienne.

Élise, noblement.

Rien de plus juste, Monsieur. La noblesse de ce procédé me rend vos bienfaits moins pénibles. Je n’ai pas dû compter sur vos richesses, j’y renoncerai sans murmurer ; et si Monsieur (montrant Fierval) pense comme moi, il restituera vos dons avec plus de plaisir encore que nous n’en éprouvons à les accepter.

Boniface, à sa nièce.

C’est bien cela, Mademoiselle, c’est fort bien : je suis content de cette réponse-là.

la Marquise, à Boniface.

Je vous dis qu’elle a du bon.