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sembloient être arrêtés dans leur cours ; l’obstacle qui les séparoit a été tout à coup détruit ; aujourd’hui ils se confondent ; nos cœurs ont maintenant le privilége de s’entendre, et nous pouvons déjà parler ce langage que l’amour n’apprend qu’à ceux qui sont dignes de ses plus grandes faveurs. Ce n’est pas que Mélanie se livre sans réserve et bien volontairement à ce penchant qui doit nous attacher l’un à l’autre pour la vie ; ses combats sont perpétuels. Je ne puis les ignorer ; et point de doute qu’ils n’ajoutent un charme de plus à tout ce que j’éprouve de bonheur.

» Je la vois presque tous les jours ; mais il s’en passe beaucoup où je ne puis lui dire un seul mot de tendresse. Sans être fort gênée par son