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la revoir en présence de son père, de sa tante, les avoir pour témoins de ce choc de sentimens que nous ne pourrions peut-être pas maîtriser, c’étoit ce qui ne pouvoit manquer de me causer une violente inquiétude. Je ne savois comment j’oserois lui demander de ses nouvelles à elle-même : cette seule demande renfermoit tant de choses ! Enfin, j’entrai cependant ; il n’y avoit absolument que la famille, ce qui n’étoit pas propre à me rassurer. Pour donner à Mélanie le temps de se remettre, j’ai prolongé le plus possible mes complimens à madame de la Suze et au comte ; celui-ci m’en a donné le moyen, en me grondant de ce que je n’étois pas entré la veille. J’ai balbutié beaucoup de choses à ce sujet, puis je me suis