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tante, qu’elle en pleure. Puis baissant la voix, elle dit à deux vieilles dames dont je n’étois pas loin : Il y a un peu de vapeurs ; depuis la mort de son amie, je m’en aperçois : mais jamais elle n’a été comme elle est aujourd’hui.

» Que ne pouvois-je voler à l’appartement de Mélanie, tomber à ses pieds, essuyer ses larmes, lui demander mille fois pardon d’un crime dont j’avois bien de la peine à me repentir ! J’écoutois la tante, je recueillois jusqu’au moindre mot ; je n’avois pas la hardiesse de faire une question ; j’étois comme un criminel devant qui on parle d’un forfait qu’il a commis, qui craint de perdre une seule parole de ce qu’on en dit ; mais qui craint en même temps qu’on ne le devine.