Page:Candeille - Adalbert et Melanie - tome 1.djvu/84

Cette page n’a pas encore été corrigée

il n’y faut pas penser ! c’en est fait, point de bonheur pour toi.

» Baiser mille fois cet écrit précieux, le serrer dans mon sein, refermer le porte-feuille, et courir après celle qui l’avoit, perdu, ce fut l’affaire d’un moment. Mes forces étoient doublées, j’aurois franchi le jardin en une seconde. Je devois avoir l’air d’un extravagant ; je ne sais comment on ne s’aperçut pas de mon désordre. J’avois le portefeuille à la main ; je ne sais pas trop ce que je dis pour raconter que je venois de le trouver ; mais ce que je dis n’avoit certainement pas le sens commun. Mélanie le reconnut bien vite, et le reprit en me remerciant. Je m’étois déjà assez remis pour remarquer son inquiétude d’avoir risqué une perte semblable ; car je