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porte-feuille de Mélanie ; je tremblois en faisant ce coupable examen ; je me le reprochois ; mais il n’est pas de puissance sur la terre qui eût pu m’en empêcher. Des lettres de jeunes parentes, d’amies ; des vers de fêtes pour le père, pour la tante, voilà à-peu-près ce qui le remplissoit. J’étois près de le refermer, lorsque je trouvai encore un billet écrit de la main même de Mélanie. Les premiers mots me frappèrent ; je lus : c’étoit mon billet ! c’étoit ce billet rendu si cruellement, dont elle avoit gardé une copie ! Dieux ! que devins-je à cette découverte ? Mais ce n’est pas tout : au bas de cette copie faite avec le plus grand soin et la plus grande exactitude, elle avoit écrit ces mots : Pauvre Mélanie ! jamais, jamais !