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rible indiscrétion à qui je le dois ? Je rougis encore en y pensant.

» Tu as vu par ma dernière, la situation de mon cœur. La conduite de Mélanie n’étoit pas propre à l’adoucir ; la présence de son père pouvoit seule l’engager à me traiter avec bienveillance ; dès que nous n’étions pas devant lui, elle évitoit même de me parler. Ce que je remarquois en elle, ce qui sembloït en quelque sorte me venger, mais ce dont je cherchois inutilement à pénétrer la cause, c’étoit un fond de tristesse, qui depuis deux mois perçoit dans toutes ses actions. Asselin, dont je t’ai parlé, et qui continue à lui faire la cour, n’avoit guère plus que moi l’avantage de l’égayer, malgré ses calembours et son pantalonage, qui obtiennent