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nible fardeau. Je me demande quelquefois si la vie est un bienfait. Aujourd’hui je suis bien persuadé qu’elle nous est donné pour notre malheur ; et si Mélanie venoit encore d’une voix touchante, me dire : Quoi, vous partez monsieur Adalbert ! que je serois loin d’en avoir la même idée ! Mais il est des momens où elle m’est insupportable, où je bénirois le coup qui pourroit la terminer. Quand je pense que des milliers, des millions d’êtres semblent être plus malheureux que moi, je ne conçois pas comment ils peuvent se décider à continuer de vivre ainsi. La vie est courte sans doute, mais ce n’est pas sur le nombre des années qu’il faut la calculer. Qu’une nuit paroît longue à la douleur qui veille !