Page:Candeille - Adalbert et Melanie - tome 1.djvu/75

Cette page n’a pas encore été corrigée

saisir quelques traits de consolation, quand la tourmente est trop forte. Les contradictions les plus étranges sont rassemblées dans ma tête. Je déteste le sentiment que j’éprouve ; je ne vois que des chagrins à sa suite ; et il me semble que mon existence entière en dépend, que le perdre seroit plus cruel que de perdre la vie ; que s’il me manquoit il me resteroit un vide que rien ne pourroit remplir. Je ne suis plus rien par moi-même, je ne suis quelque chose que par cette violente affection qui semble me faire vivre hors de moi. Mélanie est bonne, elle aime la vertu ; eh bien ! je tâche d’être bon, j’épie les occasions de faire quelques actions vertueuses. Si elle étoit méchante, si une mauvaise action pouvoit lui être agréable ! je crois