Page:Candeille - Adalbert et Melanie - tome 1.djvu/69

Cette page n’a pas encore été corrigée

levois les yeux sur cette charmante figure ; j’osois quelquefois les y arrêter ; alors je ne disois plus rien : il y auroit eu trop de contraste entre mes paroles et ma pensée. Elle avoit un petit bouquet à la main ; elle s’en amusoit, sans doute pour s’occuper de quelque chose, et en l’agitant, elle l’a laissé tomber. Je ne me suis point empressé de le ramasser ; elle a paru long-temps hésiter à le faire elle-même, et comme si ses doigts avoient eu besoin d’agitation, elle a saisi un bout de ruban pour remplacer le bouquet. Il restoit toujours à terre ; ses yeux se fixoient quelquefois dessus ; le miens : aussi : il sembloit que cette chute étoit un événement : il sembloit qu’elle vouloit me dire : Pourquoi le laissez-vous là ? : il seroit mieux