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les il me semble maintenant qu’est attaché mon bonheur. Mélanie, je ne sais quel sentiment l’agite. On diroit que ma présence la fatigue. Si elle ne m’évite pas, elle évite mon entretien. Pendant ce Carnaval j’ai beaucoup dansé avec elle ; il étoit impossible qu’il en fût autrement ; à peine me disoit-elle quatre mots dans tout le temps d’une contre-danse. Sa politesse extrême me glace, et arrête toujours tout ce que je voudrois lui dire. Quelquefois je serois tenté de croire qu’elle n’a quelques égards pour moi, qu’à cause de son père qui me comble toujours d’amitié. D’autres fois je me laisse aller à des idées bien différentes et bien dangereuses. Pardonne, mon sévère ami, est-on toujours maître de ses pensées ?