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politesses que les convenances arracheront de ma bouche. La Mélanie que je rencontrerai dans ce monde importun, ne sera plus rien pour moi. Mais son image reste dans mon cœur ; et ses traits m’abuseront peut-être encore quelquefois ; je croirai retrouver celle que j’aime ; mais non, celle que j’aime est perdue pour moi.

« Aye pitié de mon extravagance ; je suis malade, fort malade, et depuis huit jours je n’ai pas quitté ma chambre. On renonce plus difficilement, je crois, à des chimères qu’à des réalités. L’effort est pénible. C’est peut-être à lui, je dois en convenir, que je dois l’altération de ma santé. Le jour même de ce bal, je me suis trouvé si incommodé, que J’ai senti que je n’y ferois qu’une