Page:Candeille - Adalbert et Melanie - tome 1.djvu/58

Cette page n’a pas encore été corrigée

pour la voir au moins avec froideur. J’y veux trouver de l’arrogance ; et s’il y a de la bonté, une bonté insultante pour un infortuné à qui l’on veut faire sentir qu’il n’est pas fait pour de si hautes prétentions : je m’arrête souvent à cette idée, elle m’accable. D’autres fois je me flatte encore ; je commente chaque expression ; il n’y a pas jusqu’à quelques lettres mal formées que je ne cherche à interpréter autrement que le sens ne l’indique.

« Je ne la revois plus qu’avec embarras ; et même quand je parle au père, à la tante, il me semble toujours qu’ils vont me faire quelques reproches. Pour Mélanie, elle paroît avoir pris son parti sur l’obligation où elle est de me voir souvent auprès d’elle ; elle me parle toujours