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ploré. Non, mon ami, tu n’as jamais entendu un accent semblable à celui dont elle a prononcé, quoi, vous partez, monsieur Adalbert ! La tante nous a rejoint alors, et la manière empressée dont sa nièce est allée vers elle, ne m’a laissé aucun doute qu’on avoit à me cacher un peu de confusion. Et tu voudrois que je l’eusse entendue de sang-froid ! Je l’ai quittée ; je suis revenu chez moi ; j’ai passé une partie de la nuit à rêver, à prendre cent résolutions extravagantes ; j’ai passé l’autre à écrire à Mélanie ; à lui écrire mille folies qu’elle ne verra jamais, qu’elle ne pourroit pas voir. J’ai conservé un seul billet de quelques lignes, je l’ai relu le lendemain avant d’aller chez le comte de Savigny, chez qui je dînois ; je l’ai dé-