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tude mortelle, et presque à des regrets. Elle sait tout, j’ai osé rompre le silence, ou plutôt j’ai osé écrire ; et c’est au moment où je venois de hasarder cette démarche, que j’ai reçu tes réflexions sévères sur les chagrins que mes assiduités pouvoient préparer à une jeune personne dont je ne saurois obtenir la main. Ce sont les intérêts de Mélanie que tu parois défendre ; ah ! que tu sais bien trouver le plus puissant moyen pour m’engager à réfléchir, et je te remercie de croire qu’il suffit pour m’y forcer. Mais, mon ami, ne puis-je donc combler l’intervalle que le sort semble avoir mis entre Mélanie et moi ? Il est vrai que la différence de nos fortunes est énorme ; mais ma naissance est égale à la sienne ; je suis jeune,