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cette société ; je me crois presque un sage, quand j’ai causé quelque temps avec ce brave homme, qui me prend lui-même pour un Caton. Rien de si plaisant peut-être, que de voir mon air grave quand je lui parle, et l’air satisfait qu’il a quand je l’écoute. Ris tant que tu voudras de cette liaison ; je ne perds pas tout à cette complaisance ; il me dit des choses qui ont peut-être été répétées cent fois, mais que dans la vie que j’ai menée, je n’ai guère entendues, et dont on peut faire son profit. On aura beau dire, l’expérience est bonne à consulter. Je vois aussi qu’on me regarde comme un jeune homme unique, qu’on me considère, qu’on me vante ; je suis persuadé qu’il n’y a pas tant de duperie, que la plupart de nous le