Page:Candeille - Adalbert et Melanie - tome 1.djvu/244

Cette page n’a pas encore été corrigée

du temps, les événemens pouvoient la servir d’eux-mêmes ; elle pouvoit tomber malade, mourir peut-être, car l’espérance de la mort joue toujours un rôle dans les grandes passions ; un instinct vague semble nous indiquer, que jamais sur la terre elles ne peuvent être satisfaites. C’étoit un vrai cahos que la tête et le cœur de Mélanie ; ses pensées étoient comme des torrens qui se croiseroient dans leur cours.

Elle étoit cependant bien décidée à ne pas partir, sans voir ce père naguère si chéri, et maintenant redouté. Elle remettoit toujours d’heure en heure ; elle se levoit, alloit quelquefois jusqu’à la porte de sa chambre, et toujours, lorsqu’elle sembloit bien résolue, elle se forgeoit un prétexte pour retarder