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Elle étoit bien loin de savoir ce qu’elle vouloit faire. Elle étoit au désespoir d’affliger son père ; elle se sentoit incapable de lui résister en face ; elle auroit voulu éviter sa présence ; et, sans se rendre compte encore des motifs, elle en cherchoit les moyens. Sa nourrice demeuroit à quatre lieues du Mans, auprès d’une petite ville, et sur la route de Paris. Elle vivoit là avec une fille unique, sœur de lait de Mélanie, et jouissoit d’une certaine aisance, qu’elle devoit aux bienfaits du comte et de Mélanie qui ne perdoit pas une occasion de contribuer au bonheur de celle qui avoit soigné les premiers jours de sa vie. Elle alloit la voir au moins une fois par an ; ainsi sa demande n’avoit rien d’extraordinaire, que le moment où elle