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malheureux pour vous déranger ? Je crains de vous avoir effrayée. Je passois, et j’étois bien loin d’imaginer que je dusse vous rencontrer ici. Pendant que je parlois, elle revenoit un peu à elle ; je lui ai rendu son carton, en la priant de continuer ce que j’étois désespéré d’avoir interrompu ; j’ai ajouté que je désirois bien voir son ouvrage, si elle n’étoit pas trop fâchée contre moi de ce que je l’avois surprise si indiscrétement.

» Il est vrai que vous m’avez fait peur, m’a-t-elle dit ; je dessine ainsi très-souvent dans la campagne ; mais c’est la première fois que je me sois hasardée à rester seule. Le château est si près ! ma femme de chambre avoit affaire, j’ai cru pouvoir la renvoyer. Il y a à peine un quart d’heure