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me suis avancé bien doucement, jusqu’auprès d’elle, sans qu’elle m’ait entendu ; sans doute aussi parce qu’elle étoit fortement préoccupée. À peine j’osois respirer, de peur que ma présence ne l’effrayât, et que je ne perdisse trop vite le charme inconcevable que je trouvois à la contempler ; à me trouver avec elle dans cette solitude ! C’étoit une situation toute nouvelle pour moi.

» Elle avoit bien son papier devant elle, et son crayon dans ses doigts ; mais elle ne travailloit pas. Sa tête étoit appuyée sur une de ses mains, et sa pensée paroissoit être bien loin de son ouvrage.

» J’aurois voulu, je crois, rester la journée entière à la regarder ainsi ; mais mon cheval, piqué sans