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sentimens, n’est plus que l’instrument de l’égoïsme et des viles passions qui en sont la suite ; n’inspire point ce désir si satisfaisant de tout immoler au bonheur de ce qu’on. aime ; et au contraire, ne fait connoître de jouissances, que d’immoler à d’odieuses prétentions, les infortunées dont on parvient à se faire aimer. Ce n’est plus à plaire que l’on cherche, c’est à corrompre. Ô femmes ! femmes ! et vous ne savez pas en faire la différence ?

Adalbert avoit cependant l’âme assez sensible pour revenir encore de son erreur, et sentir enfin que pour connoître les charmes de l’amour, il faut l’éprouver soi-même au moins autant qu’on le fait éprouver.

Voici à peu près quelles étoient