Page:Candeille - Adalbert et Melanie - tome 1.djvu/130

Cette page n’a pas encore été corrigée

voulu me faire voir sa douleur. Elle ne m’a pas dit un mot ; mais tout en elle sembloit me demander grâce. Elle a entendu la voix de son père qui causoit à l’autre bout : du salon, elle a tressailli ; elle a tourné la tête de son côté, comme si elle avoit voulu me le montrer ; puis elle a baissé les yeux, et a passé sa main dessus pour les essuyer. Je n’ai pas osé lui rien dire. Elle a bien vu que ma douleur égaloit au moins la sienne ; et je ne doute pas qu’elle ne m’ait su gré de mon silence, et de ce que j’ai, en quelque sorte, évité les occasions de la rencontrer seule.

» En se quittant on s’est fait de ces adieux qui n’ont rien de bien. triste, puisqu’on se promettoit en même temps de se revoir bientôt.