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ce soit toute son histoire ; aussi ces deux objets inspiroient-ils tous les rêves d’Adalbert, remplissoient-ils tous ses projets, absorboient-ils tous ses sentimens. Déjà plusieurs fois il s’étoit cru amoureux ; mais des liens formés uniquement par ce besoin d’attachement qu’éprouve toujours un jeune cœur, étoient promptement rompus, et trop souvent sacrifiés à cette funeste vanité, tant excitée de nos jours, qui consiste à en former sans cesse, pour ne tenir à aucun.

Entraîné par de pernicieux exemples, et par le dangereux esprit de son temps, Adalbert couroit donc déjà cette carrière où l’amour, bien loin d’être ce doux échange, ce doux partage, ce doux mélange des plus tendres comme des plus généreux