Page:Candeille - Adalbert et Melanie - tome 1.djvu/129

Cette page n’a pas encore été corrigée

lever les yeux ni sur Mélanie ni sur son respectable père ; j’étois empressé de sortir ; à chaque mot que me disoit le comte, il me sembloit entendre un reproche sortir de sa bouche ; et dans chaque expression amicale, dans sa sécurité, dans sa bonne foi, je trouvois encore ma condamnation.

» Cette scène est gravée profondément dans mon esprit, et depuis ce moment j’éprouve les plus violens combats. J’ai revu Mélanie trois fois avant son départ. Nos n’avons point cherché à nous parler. La dernière fois, nous nous sommes trouvés très-près l’un de l’autre et séparés de tout le monde : elle m’a regardé avec des yeux pleins de larmes ; elle les a arrêtés sur moi, comme si elle avoit bien