Page:Candeille - Adalbert et Melanie - tome 1.djvu/128

Cette page n’a pas encore été corrigée

quand il te voit quelque chagrin, ne doit-il pas t’engager à te consoler. Mélanie s’est jetée dans ses bras en fondant en larmes, et il m’a été impossible de retenir les miennes. Je ne savois où j’en étois. La tendresse de ce bon père, et surtout son erreur sur la cause de cette tristesse qui l’afflige, me jetoient dans une confusion qui me mettoit hors de moi. Si j’avois osé, je serois tombé à ses pieds, je me serois accusé, j’aurois imploré son pardon, et je lui aurois juré, ce que dans ce moment je lui jurois au fond de mon cœur, que je n’abuserois pas d’un penchant que je n’étois déjà que trop coupable d’avoir excité. Jamais je ne me suis trouvé dans une situation aussi pénible. De toute la soirée je n’ai pas osé