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car ce n’est plus qu’une imprudence. Je parle sur le même ton. J’ai la plus tendre amitié pour celle que je voudrois bien aussi regarder comme ma sœur ; mais je rejette bien loin l’idée d’une cruelle séparation. J’espère d’abord, je suis sûr, que mon régiment restera longtemps ; et puis il est mille circonstances que j’entrevois, et que d’ailleurs je saurai bien amener pour ne pas m’éloigner d’elle. Elle me répond par un sourire mélancolique, et par un mouvement de tête négatif. Je tâche de la persuader ; je n’y parviens pas ; mais je vois combien elle désireroit pouvoir l’être.

» En y mettant ainsi beaucoup de circonspection, j’aperçois combien je gagne chaque jour dans son esprit, et que j’obtiens de plus en plus