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quart-d’heure toujours l’un auprès de l’autre, sans pouvoir rien dire davantage. Tout nous défendoit d’exprimer nos véritables sentimens ; on n’a de ressources alors que le silence qui exprime tout ce qu’on veut. Elle a senti sans doute le danger de cette espèce de méditation, où le cœur va bien loin ; elle m’a quitté tout à coup ; et, après avoir dit quelques mots à sa tante, elle est sortie du salon, pour aller, je l’espère, remettre dans le portefeuille, ce dangereux billet qui a peut-être décidé pour jamais de son sort et du mien.

» Depuis elle m’a tenu religieusement parole ; et si elle n’a pas cherché à augmenter le peu d’occasions que nous avons de causer librement, du moins elle ne les a point évitées,