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L’ENFANT
PRODIGUE.




CHANT PREMIER.


Fille du ciel, Muse aux chastes attraits,
Au sistre d’or, aux accents toujours vrais,
Qui, dédaignant les routes fabuleuses
Où s’égaraient les nymphes de Tempe,
Du roc ft’cond par Moïse frappé
Bus à longs traits les eaux miraculeuses ;
Et, du Très-Haut chantant les saintes lois,
Fis résonner, au bruit de tes cantiques,
De Sinai les cimes prophétiques ;
Vierge céleste, encourage ma voix !
Viens, je confie à ta lyre fidèle
Du Dieu vivant la parole immortelle.

Redis-moi donc par quelle folle erreur
Un fils soumis devint un fils rebelle ;