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puis cette époque, on n’en a pas vu en France une si prodigieuse quantité. On eut l’idée d’élever, dans différens quartiers de Paris, des pyramides et des obélisques portant des inscriptions qui exprimaient la reconnaissance populaire. La pyramide de la rue d’Angiviller méritait surtout de fixer les regards. Elle était supportée par une base d’environ cinq à six pieds de haut sur douze de face ; elle s’élevait à quinze pieds, et était terminée par un globe. Quatre bornes, posées sur chacun des angles, accompagnaient cet obélisque, et lui donnaient un aspect qui ne manquait pas d’élégance.

On y lisait plusieurs inscriptions en l’honneur du roi et de la reine.

Je fus voir ce singulier monument, et j’ai retenu l’inscription suivante :


    révèlent les opinions à la cour surtout où les jeux même ne sont jamais sans but et sans une pointe de méchanceté.... »

    Rhulières ajoute, quelques pages plus bas : « Le duc de Choiseul avait de grands talens ; M. Turgot de grandes connaissances ; M. de Vergennes une médiocrité imposante ; M. de Maupeou une fermeté despotique ; M. de Calonne une facilité impardonnable. »

    Ce portrait de M. de Vergennes est en général trop satirique, et nous ne pensons nullement que le reproche de médiocrité soit fondé. Mais on lui en fait un plus grave, celui d’avoir consenti au traité qui ruina nos manufactures. Voyez, à ce sujet, les éclaircissemens sous la lettre (N).

    (Note de l’édit.)