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QUELQUES NOTES

SUR MA CONDUITE

AUPRÈS DE LA REINE.


Avant la révolution, ma famille était comblée des bienfaits de la reine ; ces bienfaits m’avaient attiré des ennemis. Les crises révolutionnaires leur fournirent l’occasion de satisfaire leur haine.

Le voyage de Varennes est l’époque sur laquelle on s’est attaché à noircir ma conduite ; rien ne pouvait mieux prouver l’aveuglement de mes détracteurs ; car je n’étais point à Paris lors de ce funeste départ.

Avant que je m’absentasse, la reine m’avait prévenue du projet ; elle voulait prendre des mesures pour trouver, dans les Pays-Bas, divers objets qui lui étaient commodes.

Au mois de mars 1791, Sa Majesté m’avait ordonné de lui faire faire secrètement un trousseau complet ; j’exécutai la commission.