es planches des bibliothèques plient sous le
poids de tout ce qui a été imprimé sur les
dernières années du dix-huitième siècle. Quelques
esprits supérieurs ont déjà indiqué, avec
talent, les grandes causes morales et politiques
de nos révolutions. Mais la postérité demandera
aussi à connaître les ressorts secrets qui
ont dirigé ces événemens. Des Mémoires, écrits
par des ministres et des favoris, pourraient
seuls satisfaire la curiosité de nos descendans,
encore ne serait-ce que jusqu’à un certain
point ; car les rois n’accordent que bien rarement
une confiance entière. Le souverain
donne, à un de ceux qui l’entourent, une mission
secrète qui ne contrarie point ses opinions
connues ; il lui dévoile tous les détails d’une
affaire d’un haut intérêt. Le courtisan agit,