Le capitaine des cent-suisses de la garde du roi était habillé d’argent, avec un baudrier de pareille étoffe et brodé ; un manteau noir doublé de drap d’argent et garni de dentelles, ainsi que ses chausses troussées, et une toque de velours noir garnie d’un bouquet de plumes. Le grand-maître et le maître des cérémonies étaient vêtus de pourpoints d’étoffe d’argent, de chausses retroussées de velours raz-noir, coupé par bandes, ayant des capots aussi de velours raz-noir garnis de dentelles d’argent, avec une toque de velours noir chargée de plumes blanches.
Tout étant disposé pour donner à la cérémonie du sacre l’éclat et la pompe convenables, le dimanche 11 juin, dès les six heures du matin, les chanoines tous en chape, arrivèrent dans le chœur, se placèrent dans les hautes stalles, et furent bientôt suivis de l’archevêque duc de Reims, des cardinaux et prélats invités, des ministres, des maréchaux de France, des conseillers d’État et des députés des différentes compagnies : chacun prit sans confusion la place qui lui avait été marquée :
Vers les six heures et demie, les pairs laïcs arrivèrent du palais archiépiscopal. Monsieur représentait le duc de Bourgogne ; M. le comte d’Artois celui de Normandie, et le duc d’Orléans celui d’Aquitaine. Le reste des anciens pairs de France, les comtes de Toulouse, de Flandre et de Champagne, furent représentés par le duc de Chartres, le prince de Condé et le duc de Bourbon qui portaient les couronnes de comte.
Les pairs ecclésiastiques, pendant toute la cérémonie, restèrent en chape et en mitre.
Sur les sept heures, l’évêque duc de Laon et l’évêque comte de Beauvais partirent en procession pour aller chercher le roi. Ces deux prélats, vêtus de leurs habits pontificaux, et ayant des reliquaires pendus à leur cou, étaient précédés de tous les chanoines de l’église de Reims, entre lesquels était la musique. Le chantre et le sous-chantre marchaient après le