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riture. Délaissé de ses amis et de cette foule de courtisans qui avaient si long-temps rampé devant lui, la piété de Mesdames fut l’image consolante qui s’offrit à lui[1]. (Mém. histor. et polit., par Soulavie, T. I.)


Note (G), page 81.

« Lorsque l’exclusion du duc de Choiseul du ministère fut décidée, il ne fut plus question que de choisir entre les trois proposés, et chers au feu dauphin et aux enfans de Louis XV, depuis surtout qu’ils avaient été exilés par les intrigues de madame de Pompadour si détestée de la famille royale. Le dauphin les avait recommandés à son successeur. Ces trois ministres étaient M. le cardinal de Bernis, M. de Maurepas et M. de Machault. Le cardinal fut d’abord écarté, quoique proposé par madame Adélaïde, qui observa cependant que le cardinal pouvait avoir, dans le premier traité de 1756 avec l’Autriche, un titre capable de former un parti avec la reine. Le duc d’Aiguillon, qui conduisait l’intrigue, opéra pour son oncle Maurepas.

M. de Machault se trouvant plus impartial sur la question relative à la politique extérieure, Louis XVI se détermina en sa faveur. Il s’y détermina d’ailleurs parce que M. de Machault passait pour avoir un caractère de probité fortement prononcé. Le roi, dans cette circonstance, écrivit une lettre d’in-

  1. Ces notes, relatives à la dernière maladie de Louis XV, m’ont été données par M. de la Borde, premier valet de chambre de Louis XV (qui a laissé des Mémoires précieux sur la cour de Louis XV) ; par l’abbé Dupinet, chanoine de Notre-Dame, qui les tenait de M. l’archevêque de Paris ; par le cardinal de Luynes ; par madame d’Aiguillon ; par le duc de Fronsac, et par le maréchal de Richelieu. J’ai puisé dans les partis opposés ce que j’avais à dire sur les intrigues qui tourmentèrent le mourant.
    (Note de Soulavie.)