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deux par jour ; ainsi les quatre femmes qui avaient servi une semaine, avaient quinze jours de repos, à moins qu’on n’eût besoin d’une remplaçante, et, dans la semaine de service, elles avaient encore deux ou trois jours d’intervalle. Le service en femmes n’avait de table que lorsqu’on quittait Versailles. Les premières avaient leur cuisine et leur cuisinier. Les autres se faisaient apporter à dîner dans leur appartement.


Femme de garde-robe : la nommée R.........

Cette femme était chargée de tous les détails qui concernaient sa place, mais son service durant toute l’année la rendait fort utile pour beaucoup d’objets du service de domesticité intérieure, qui auraient été mal exécutés par des femmes de la classe de celles qui servaient la reine. Son utilité et les bontés de sa maîtresse l’avaient rendue malheureusement trop nécessaire. On ne put lui cacher quelques détails relatifs au départ pour Varennes, et il paraît démontré qu’elle avait trahi les secrets de la reine en les communiquant à des députés ou à des membres de la commune de Paris. Elle était sous les ordres directs de la première femme qui, assez ordinairement, en cas de vacance, procurait cette place à sa propre femme de chambre. Lorsque la reine, à son retour de Varennes, renvoya la dame R........., elle la remplaça par la gouvernante du fils de madame Campan.