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veloppement de leurs caractères. Je vais essayer de tracer leurs portraits.

Louis XVI avait des traits assez nobles, empreints d’une teinte mélancolique ; sa démarche était lourde et sans noblesse ; sa personne, plus que négligée ; ses cheveux, quelque fût le talent de son coiffeur, étaient

    gouverneur de la personne de monseigneur le comte d’Artois, premier gentilhomme de sa chambre, grand-maître de sa garde-robe, et surintendant de sa maison ; qui se feront jeudi 6 février 1772, à dix heures du matin, en l’église royale et paroissiale de Notre-Dame de Versailles, où son corps sera inhumé.

    » De Profundis. »

    » On voit que ce billet est l’ouvrage d’une composition réfléchie, combinée, profonde et laborieuse. Celui qui en est l’auteur, ajoute la Correspondance de Grimm, mérite bien que l’Académie des inscriptions et belles-lettres lui confère, par acclamation, la première place vacante, et l’enregistre parmi ses membres comme duc, pair, prince, marquis, comte, vicomte, juveigneur, vidame, chevalier, avoué, haut baron, second baron et troisième baron. Il serait à propos aussi de fonder et d’ériger une chaire dont le professeur ne ferait autre chose toute l’année que d’expliquer à la jeunesse le billet d’enterrement de M. le duc de La Vauguyon ; sans quoi il est à craindre que l’érudition, nécessaire pour le bien entendre, ne se perde insensiblement, et que ce billet ne devienne avec le temps le désespoir des critiques.

    » Le terme de juveigneur, par exemple, est peu connu. On appelle ainsi un cadet apanagé ; M. le duc d’Orléans est juveigneur de la maison de France. Ce mot est peut-être une corruption du mot junior, dont les Césars du Bas-Empire appelaient ceux qu’ils associaient à l’empire. Sans le billet d’enterrement de M. de La Vauguyon, le terme de juveigneur allait se perdre dans l’obscurité des temps. »

    (Note de l’édit.)