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VIII
LE BEAU RÉVEIL

Ce fut un beau réveil.

Telle apparaît l’histoire contemporaine de l’élite intellectuelle. C’est une résurrection. Le « Veni foras ! » a été lancé par les plus belles voix que l’âme puisse entendre : celle de la Vérité outragée qui crie vengeance ; celle de la Patrie menacée qui appelle au secours ; celle de la Grâce qui « parle sans bruit de paroles » et qui « persuade sans réplique ».

J’ai été frappé de ces évolutions, de ces retours. J’ai admiré comme la plupart aboutissaient à la Croix. Cherchant des maîtres et des guides pour ma pensée, je les ai trouvés dans l’armée de plus en plus imposante des écrivains catholiques. Quelques figures m’ont particulièrement retenu. À la jeunesse qui m’entoure, je les ai fait connaître. On m’a conseillé de faire partager à plus d’âmes mon bonheur, en publiant ces modestes notes[1].

Mon but n’est point de conseiller à tous indifféremment la lecture des œuvres dont je fais l’éloge. Car tout, dans cette littérature nouvelle, n’est pas sans tache.

Mais il importe que la jeunesse et le grand public entendent au moins un faible écho des voix puissantes qui proclament aujourd’hui, de diverses façons, que la Vérité, que l’Harmonie, que la Beauté, il les faut chercher dans l’Église catholique, et que la parole du Christ est vraie partout et toujours : « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie. »

 Pâques 1922.C. M.

  1. Il ne faudrait pas chercher dans cet ouvrage une unité rigoureuse : c’est un recueil d’articles et de causeries, non un traité divisé en chapitres.