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LE BEAU RÉVEIL

poirs à Notre Dame de la Tranchée ; le Frère Hugues Lecocq évoque les XV dévots Mystères du Rosaire dans les décors familiers de sa Wallonie…

Aujourd’hui l’action des écrivains catholiques belges manque un peu de cohésion. N’étant pas groupés pour la lutte, ils tracent leur sillon isolé, paisiblement. Pourquoi ne se rappellent-ils pas la devise de leur pays : l’union fait la force ? Heureusement, il se fonde des revues, il se forme des groupements qui veulent réunir en faisceau ces belles forces éparses.

Puisse cette petite armée, tout en gardant son autonomie et son caractère national, se joindre à la grande armée catholique de France pour combattre l’ennemi commun, comme au temps glorieux des Croisades ! Car c’est bien une croisade nouvelle qui s’organise ; et les Belges, vous le verrez, n’ont rien perdu de leur chevaleresque bravoure. Un appel de l’Archange a-t-il jamais retenti auquel ils n’aient point répondu ?