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LE BEAU RÉVEIL

« Nous entendons battre ce Cœur qui a tant aimé les hommes. De nouveau nous croyons à l’Homme-Dieu, au Christ incarné. Et nous tombons la face contre terre en criant : « Seigneur, je vois et je crois !… » Ce que j’écris ici, je sais que des milliers de ma génération le ratifient et le répètent dans leur cœur…

« Je suis la Voie, la Vérité, la Vie ! » Voilà toute notre esthétique. Il y a trop longtemps que nous, catholiques, nous n’avons pas tenu compte de ce grand hommage à Dieu que doit être l’Art… Il faut que cela cesse. Il faut que nous fassions rentrer le Christ dans l’Art, comme nous travaillons à le faire rentrer dans la vie civile. Nous réclamons le christianisme intégral dans l’Art. » (Robert Vallery-Radot. Le Réveil de l’Esprit : le Rappel des Muses, passim).

La même note se retrouve dans leurs Revues :

Au premier numéro des « Cahiers de l’Amitié de France » nous lisons :

« Nous réclamons et proclamons le catholicisme intégral… Pour nous, le Christ n’est pas un inaccessible idéal, mais une personnalité vivante, descendue en notre chair, se distribuant à tous dans son Eucharistie. Pour nous, l’Église est son Épouse infaillible. Pour nous, enfin, le Sacrifice de la messe, les sacrements, la communion des saints, sont des réalités spirituelles où se renouvellent et s’exaltent toutes nos forces. Telle est la sève qui alimentera nos cahiers. »

Au premier numéro de la revue « Les Lettres » :

« Nous demandons à la jeune littérature catholique de participer à la vertu de force du catholicisme et d’en faire entrevoir la beauté profonde, spirituelle, régénératrice…

« Soyons catholiques à fond, et nous n’aurons pas be-