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LE RENOUVEAU CATHOLIQUE

catholique dans sa substance même. Ces poètes ne bâtissent pas sur le sable de vagues théories ; leur œuvre plonge ses racines, profondément, dans le meilleur terreau de la doctrine de l’Église. Écoutons-les exposer eux-mêmes leurs principes : « Je confirme au seuil de cette œuvre que je suis Catholique romain, soumis très humblement à toutes les décisions de mon Pape S. S. Pie X qui parle au nom du Vrai Dieu, et que je n’adhère ni de près ni de loin à aucun schisme, et que ma foi ne comporte aucun sophisme, ni le sophisme moderniste ni les autres sophismes, et que, sous aucun prétexte, je ne m’écarterai du plus intransigeant et du plus aimé des dogmes : le dogme catholique romain qui est la Vérité sortie de la bouche même de N.-S. Jésus-Christ par son Église. Je réprouve à l’avance tout accaparement que voudraient faire de ce poème des idéologues, des philosophes ou des réformateurs. » (Francis Jammes. Préface des Géorgiques chrétiennes).

— « La foi catholique est le sang de mes veines ; si elle ne battait en moi, je ne me concevrais point existant, et je ne puis envisager les hommes que sous la clarté des deux faits auxquels se ramènent tous les autres : la chute et la rédemption. Vers celle-ci une seule voie nous porte, la Voie où le Fils de Dieu a imprimé ses pieds meurtris, celle de l’immolation dans l’amour. Pour approfondir de telles vérités, les énoncer ne suffit point ; il faut les vivre. » (Émile Baumann. Préface de Trois Villes Saintes).

— « … Quand nous disons que notre Art a soif de Dieu, nous savons de quel Dieu nous parlons, non pas d’un Dieu abstrait et diffus, mais du Dieu eucharistique.…