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LA LITTÉRATURE ET LA GUERRE

civilisation générale, loin de se repousser, s’attirent. Cet attrait naturel décidera l’esprit bien né à se mettre de cœur avec les catholiques, pourvu qu’ils soient des catholiques véritables et de l’obédience de Rome, des catholiques d’un catholicisme intégral. »

Dans la bouche d’un positiviste athée, mais qui aime efficacement son pays, de telles paroles ont du poids.

Mais à côté de ces mouvements qui servent le catholicisme sans en être et lui empruntent beaucoup de principes, il est un mouvement nettement, intégralement catholique. Et ce mouvement-là est la force la plus splendide des Temps Nouveaux.

Il n’est plus possible de le nier — et le socialiste Marcel Sembat l’avoue avec une mélancolie que l’on comprend ! — le catholicisme progresse prodigieusement en France depuis un quart de siècle !

Les anticléricaux doivent en faire leur deuil : leurs persécutions ouvertes ou sournoises — si puissamment organisées cependant par la franc-maçonnerie — n’ont fait qu’activer la flamme. Depuis longtemps les esprits élevés avaient senti l’inanité des systèmes antichrétiens accumulés depuis l’Encyclopédie. De tous côtés s’en revenaient au grand Bercail de l’Église l’élite des penseurs, des artistes, des écrivains : Voilà qu’on entreprend, et avec quelle vigueur, « la Contre-Encyclopédie ! » Pascal triomphe de Renan !

La célèbre enquête d’Agathon signalait en 1912 dans la jeunesse, même incroyante, un souci d’honnêteté, de discipline morale, de pureté de vie, de chasteté : excellente prédisposition à la conversion totale.

Dans les universités et les lycées, à l’École poly-