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Un maître inconnu : GUIDO GEZELLE

De la terre des Flandres qui offre au soleil d’été ses vertes plaines, un jour une source a jailli. Elle avait la couleur du ciel. Son chant, longtemps solitaire et dédaigné, était pur et clair pourtant. Peu à peu, les hommes se sont approchés, et ils ont senti la vertu qui émane d’elle.

Ce chant, ce sont de petits poèmes ténus et simples, comme le carillon des couvents d’une ville mystique ; cette source, c’est l’âme d’un humble prêtre du diocèse de Bruges qui « a passé en faisant le bien ».

La renommée de Guido Gezelle n’a guère franchi encore les frontières de la Belgique flamande et de la Hollande[1].

  1. Des critiques de divers pays ont cependant salué en lui un grand poète. À sa mort, des revues françaises et italiennes lui consacrèrent des articles. — Jules Persijn le révéla aux anglais par son livre : « A glance to the soul of the Low countries », dont une traduction française a paru aux « Cahiers de l’Amitié de France et de Flandre ». MM. Cammaerts et Van den Borren ont donné une excellente traduction d’un choix de ses poèmes (Louvain, Ch. Peeters, 1908). Ce qui a paru de meilleur sur Guido Gezelle, en langue française, c’est le livre de Charles Grolleau : « Une gloire de la Flandre : Guido Gezelle » (Crès). Signalons aussi :
    Dom Bruno Destrée : L’Âme du Nord : Ruskin, Jörgensen, Gezelle (Collection Science et Foi, Bruxelles.)
    Chanoine H. Rommel : Un poète-Prêtre : Guido Gezelle (L. De Plancke, Bruges.)
    R. Van den Burght : Guido Gezelle (Société Belge de Librairie, Bruxelles.)
    Joseph Reijlandt : Guido Gezelle. Étude littéraire (René Fonteijn, Louvain.)
    May de Rudder : Guido Gezelle (Collection : Les grands