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LE RENOUVEAU CATHOLIQUE
DANS LES
LETTRES FRANÇAISES

Le dix-neuvième siècle a vu les assauts les plus violents et les menées les plus habiles contre la Foi chrétienne. Il semble au contraire que le vingtième soit appelé à marquer un triomphe et à prouver l’éternelle jeunesse de cette Église qu’on voudrait exterminer, mais contre laquelle les portes de l’Enfer ne prévaudront jamais.

Dès l’aurore de notre siècle s’affirme le besoin, la volonté de retrouver une doctrine solide, une discipline forte, et surtout, dans tous les domaines, s’accentue un mouvement de retour à la doctrine et à la discipline catholiques. En littérature surtout ce courant est remarquable. On peut reconnaître des signes de ce renouveau dans la plupart des littératures modernes, et le lecteur n’ignore pas l’œuvre mystique ou apologétique des grands écrivains étrangers qui, fidèles enfants de l’Église romaine, ou convertis pleins de zèle et d’ardeur, célèbrent à l’envi le Christ qui était hier, qui est aujourd’hui, qui sera toujours. Un Jörgensen, un Hugh-Benson, un Giosué Borsi, un Giovanni Papini, un Pierre Van der Meer de Walcheren, un Frederik Van Eeden[1]— pour ne citer que des

  1. Ce dernier, qui est un des maîtres de la littérature hollandaise, s’est converti tout récemment. Âme loyale, il a employé toute sa vie à chercher la Vérité, à servir ce qu’il