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sant le chapeau, ou plus confiantes en leur beauté, rejetaient leur chevelure en arrière, la nouaient sur la nuque et en faisaient des nattes qu’elles laissaient pendre.

Leur costume, des plus restreints, consistait simplement en une corde passée autour de la taille — ceinture recouverte de perles chez les riches — et en deux petits tabliers d’étoffe d’herbe ; celui de devant était de la dimension d’une demi-feuille de papier à billets ; celui de derrière un peu plus large.


Coiffures des hommes du Manyéma.

Ces tabliers sont souvent ornés de perles et de cauris et brodés avec soin. Lorsqu’elles vont à la pêche ou travailler à la terre, celles qui portent ces jolis petits vêtements les ôtent, de peur de les gâter, et les remplacent par de petits bouquets de feuillage.

Les moutons et les chèvres, aussi bien que les hommes, différaient de ceux que nous avions vus de l’autre côté des monts, et ressemblaient aux bêtes de même espèce que Schweinfurth a rencontrées chez les Dinkas[1]. Ces races, alors nouvelles pour nous, sont répandues dans tout le Manyéma, et se retrouvent partout dans l’Ouroua.

  1. Voyez pour les moutons et les chèvres dinkas, Schweinfurth, Au cœur de l’Afrique, Paris, Hachette, 1815, vol. I, p. 160-161. (Note du traducteur.)