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84 ])ESClt[PTI()N gereux ; alors elle possédera, comme toutes les communes de France, des moyens qui lui seront propres, et ne devra pas son existence au sejour d`un individu qu°un caprice pouvoit en éloigner. Les habitants de Chantilly ressemblent à ces enfants gates par les caresses de leurs parents, qui, prives de leurs secours, sont obligés d’ap— prendre quelques metiers et de recommencer leur education. , La manufacture de porcelaine et de faience du citoyen Potter (1) emploie deux cents ouvriers, payés depuis troislouis par semaine jusqifa six sous par jour; les enfants seuls reçoivent cette derniere paie. Elle est dans le meilleur état, et fabrique jusqu’à trois mille douzaines d’assiettes par decade . Les eaux de Chantilly, les sables d`Aumont , d’ex- cellentes tourbes, donnent à cette manufacture des avantages qu'on ne trouveroit pas ailleurs. Le citoyen Potter se flatte de porter cet établis- sement à la perfection , à la variété d’ouvrages de celui de Weivodge ; et les echantillons qu`il produit font croire à la possibilite de ce succes. Je ferai connoitre dans un tableau l’étendue et la valeur du commerce de dentelles entretenu par les citoyens Maureau , Pigory, Vandessel, Demeo· tis, et par madame Siméon. (1) Les porcelaincs de Chantilly portent ce nom depuis cent cinquante ans; Scirou fut le créatcurdc cet établissement.